MoniqueB
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Localisation: Alpes-Maritimes
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Posté le: 08/03/2006 19:55:13 Sujet du message: Léon Daudet : Hors du Joug allemand |
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Bonsoir vous tous, Voici le texte recherché par Jacques, quand Léon Daudet mentionne le Chateau de Martincourt :
""Jai reçu dun de nos vaillants amis, qui se bat quelque part dans la Meuse, une lettre dont jextrais le passage suivant : « En tout cas, je suis en mesure de vous garantir labsolue sincérité du tragique récit suivant que je tiens dofficiers. Au début de la guerre, fin août, lors de notre première invasion en pays annexé, nos troupes passent près dun vaste groupe de bâtiments, moitié ferme, moitié château, dans une vallée boisée. Les Boches depuis deux jours, disparaissaient si vite quon perdait presque le contact : cétait la galopade, non sans quelque méfiance. Sur le seuil, le maître de la demeure, très chic, flanqué dun nombreux domestiques en smoking livrée clair, accueille nos soldats. On linterroge sur la proximité possible de lennemi dans ces bois, là-bas, qui ferment lhorizon. Il rit de bien bon cur « Les Boches ? Partis ! Envolés ! Dans les bois ? Pas plus que sur la main ! Il y est allé ce matin même ! » Les larbins approuvent en souriant. En avant ! Et lon tombe dans une formidable embuscade du gros de larmée retranché dans des positions dès longtemps fortifiées. Cest la surprise, le début, sur ce point du front, de la grande reculade
Et lorsquon repasse, pensant sy accrocher pour tenir un peu, sur le château laissé en arrière, le matin, on le trouve transformé en une vraie petite forteresse doù le maître et les valets font le coup de feu sur nos soldats en fuite. Or, ce château-ferme, cest Martincourt dont vous parlez aux dernières pages de lAvant-guerre." note: On lit dans lAvant-Guerre, page 229 : Un de mes correspondants attire mon attention sur la situation toute particulière du château-ferme de Martincourt, situé, celui-ci, en pays annexé, mais à une portée de fusil de la frontière et de la forêt de Parroy. Martincourt appartient à un propriétaire prussien qui y entretient, comme cultivateur ( ?) DES VETERANS DE L ARMEE ALLEMANDE PARMI LESQUELS DES SOUS-OFFICIERS, AU NOMBRE DUNE TRENTAINE . Ces vétérans circulent fréquemment et librement dans le pays français et notamment en forêt de Parroy. Ils seront, en cas de guerre, dexcellents guides à travers ces bois très marécageux, impraticables sans leur concours à une armée dinvasion. Or, la forêt de Parroy permet darriver jusquà Lunéville, en deux heures, à cheval, et de surprendre cette importante garnison (2è division indépendante de cavalerie, 2è bataillon de chasseurs) La connaissance de cette forêt permet en outre damener des troupes, au besoin de lartillerie de siège, à deux kilomètres nord-est du fort de Manonviller, lequel couvre notre voie ferr ée dAvricourt-Nancy et constitue le seul ouvrage avancé à lest de Toul. » HORS DU JOUG ALLEMAND (Léon DAUDET) page 177
MoniqueB |
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DIDIER jacques Invité
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Posté le: 10/03/2006 11:08:05 Sujet du message: Hors du Joug allemand |
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Bonjour à tous,
Merci Monique pour cette communiquation. Effectivement, à la lecture de ce récit peu fiable du reste, il y a beaucoup de confusions et d'invraisemblances, sauf sur le propriétaire des lieux qui deviendra en 1915, conseiller agronomique de l'arrondissement de Château-Salins. Par contre sur le point 3 (la correspondance de la grand'mère) je n'ai pas bien saisi sa provenance. Ce récit ne nous apporte aucun élément susceptible de faire progresser le dossier sur Martincourt.
Cordialement. J.D. |
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